De tous les itinéraires jacquaires, le chemin classique, dit Français, est sans nul doute celui de plus grande tradition et, actuellement, le plus fréquenté. Au-delà des monuments et de la propre sente, la vraie raison d’être du chemin sont les pèlerins, croyants ou pas. À pied, à cheval ou à vélo, il nous transforme et nous accroche. Même si le tracé originel a pratiquement disparu, on peut encore sentir le passage de millions de voyageurs, uni à une certaine dose de spiritualité et, pourquoi pas, d’aventure.

Il existe beaucoup de guides sur le Chemin de Saint-Jacques, tant en français comme en espagnol. Comment se différencie donc celui de bici:map ? : essentiellement, par sa qualité cartographique et son information essentiellement dirigée à des pèlerins cyclistes. Dans la mesure du possible, le trajet cycliste préconisé se fond sur celui des pèlerins à pied, tout en proposant des alternatives plus roulantes.

L’itinéraire débute à Saint-Jean-Pied-de-Port, aux pieds des Pyrénées, et termine sur la place de la catédrale de Saint-Jacques de Compostelle. Une prolongation de trois étapes est possible jusqu’à Fisterra, où les pèlerins allaient chercher la fameuse coquille Saint-Jacques, puis à Muxia, l’emblème celtique de la côte atlantique.

La Via de la Plata est une voie romaine, mais aussi l’un des chemins qui permettent de rejoindre Saint-Jacques de Compostelle depuis le sud (Chemin Mozarabe). De fait son double balisage par des blocs de granite bicolore permet de suivre indifféremment l’une ou l’autre trace. Des flèches jaunes, attributs habituels du chemin jacquaire, complètent et démêlent les possibles doutes d’orientation. Après Zamora, le chemin jacquaire récupère son autonomie pour rejoindre Saint-Jacques de Compostelle et prend le nom de Chemin Sanabrés.

Le trajet traverse presque toute l’Espagne du sud au nord, depuis Séville jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle. Ce sont 1 000 kilomètres de dehesas centenaires d’Andalousie et d’Estrémadure, de champs céréalistes castillans, de montagnes zamoranes et de vallons boisés de Galice, qui feront le bonheur des amoureux de paysages et de sensations nouvelles. L’aspect historique et culturel ne manque pas. Nous le rappellent les monumentales Séville, Mérida, Salamanque, Orense, Saint-Jacques de Compostelle, ainsi que la propre chaussée romaine, escortée de nombreux vestiges archéologiques.

Comme pour le Chemin de Saint-Jacques, ce guide se distingue par la qualité cartographique et l’information essentiellement dirigée à des voyageurs cyclistes. C’est en plus l’un des premiers de la collection bici:map à avoir été, non seulement traduit au français, mais adapté aux sensibilités des pays francophones : types de chemins, conseils gastronomiques et culturels, etc.